Les autres hormones


D’autres découvertes ont été faites par rapport à différentes hormones végétales moins connues, comme l’éthylène découvert en 1934, on a constaté que les plantes produisaient elles-mêmes cette hormone, leur permettant de réguler le mûrissement de leurs fruits. D’un point vu moléculaire, l’éthylène, produit par tous les organes, est l’hormone végétale la moins complexe. Il s’agit d’une hormone gazeuse qui se déplace dans les espaces libres entre les cellules végétales. Cette hormone est responsable du mûrissement des fruits, freine la croissance de la plante et déclenche la chute des feuilles. L’éthylène stimule la formation de fleurs chez certaines plantes (comme l’ananas, le manguier et le lychee). Lorsque l’on administre de l’éthylène, on obtient des plantes plus petites avec une floraison qui se termine beaucoup plus vite. Les fleurs mûrissent beaucoup trop rapidement et restent donc petites. En aérant la pièce occasionnellement (une fois par jour), on peut éliminer l’éthylène qui s’est formé. En concentration élevée, l’éthylène fait immédiatement jaunir les feuilles. L’éthylène peut aussi s’accumuler autour des racines si elles restent mouillées trop longtemps. Dans des situations de stress, notamment lorsque la plante est atteinte d’une maladie ou qu’elle est endommagée, la plante produit une plus grande quantité d’éthylène, ce qui l’amène à rester plus petite et force la floraison à se terminer plus rapidement. Par conséquent, les plantes restent petites et produisent des tiges épaisses et robustes.

 

On a aussi découvert les brassinostéroides. On découvre de plus en plus de rôles pour ces hormones (on les prenaient pour une auxine avant, elles n’ont été découvertes que par des travaux faits sur des extraits de pollen) L’élongation des épicotyles (l’épicotyle est la partie d’une jeune plante qui est en train de germer, elle se trouve près de la base des feuilles qui constituent la graine) et des entrenœuds des plantes est engendrée en partie par ces phytohormones. Cela entraine donc, comme pour l’auxine, une plasticité de la paroi et une inclinaison des feuilles. Le développement des racines est également aidé par ces hormones.

 

L’identification d’un phénomène dû aux auxines ou aux brassinostéroïdes est donc complexe parce que leurs effets sont similaires. Les hormones végétales ont donc toutes pour rôle d’aider à la croissance des plantes même si elles ont chacune des spécificités particulières.

 

Notre TPE se basera donc en premier lieu sur les auxines et les gibbérellines, bien que les quatre autres hormones soient tout de même abordées.

 

Nous tenions, pour finir, à préciser que l’utilisation des hormones végétales dans le clonage a ses avantages et ses inconvénients. La multiplication végétale engendrée par les hormones est souvent plus rapide et plus sûre. Par exemple, dans les mêmes conditions de culture, un tubercule donnera bien plus vite une plante saine et forte, qu'une graine. De plus, elle est souvent à l’origine de la conquête rapide de nouveaux espaces, prairies, champs ou encore lieux de culture.